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Page:Nau - Hiers bleus, 1904.djvu/132

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Des brises coulent de monts ignorés

Et nous imprègnent du trouble agreste

De cultures et de forêts

Sans doute à jamais pour nous mystérieuses ?
Ou peut-être de sites fraternels

Qui seuls guériraient nos trémeurs anxieuses.

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Et c’est le froid, l’ennui cruel

Qui nous empoigne et nous affale,

Des affligeants logis d’escale,

Des caveaux meublés entr’ouverts

« Aux croassements gais des foules

Des murs nus qu’illustre un pressentiment pervers
De tableaux d’affreux jours pareils qui se déroulent.

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Où sonnent sous les horizons

Les rassurantes voix amies ?

0 qui sait? n’est-ce pas fini,

L’errance et l’espoir ? Si nous mourrions
Perdus là sur l’énormité du globe,

Dans l’air hostile, avec dans nos yeux

Implorants, pour images d’adieu,

Ces toits d’indifférents qui nous dérobent
Le rien demeuré familier dans le ciel bleu 1

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