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EINSAMER WANDERER
(D’EDWARD GRtEG)
Pour B. Coulenibier.
La monotonie
Des longs versants roux
M’oppresse avec le désir fou
D’un « ailleurs » d’une molle grâce indéfinie.
Un oiseau fauve et cendré
Comme le chemin brûlant et pâle
M’accompagne entre les rigidités spectrales
Des grands pins noirâtres altérés.
De loin en loin il plonge avec un sifflement de joie
Entre les rochers bleus d’une source tarie,
Puis de nouveau sa soif lugubre crie
Comme mon désir clame au fond de moi.