Page:Naudé - Advis pour dresser une bibliotheque, 1627.djvu/23

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peine il se peut instruire, et connoistre les particularitez plus precises de tout ce qui est, qui fut, et qui peut estre en terre, en mer, au plus caché des cieux.

Je diray donc pour le resultat de ces raisons, et de beaucoup d’autres, qu’il vous est plus facile de concevoir qu’à nul autre de les exprimer, que je ne pretends point par icelles vous engager à une despence superfluë et grandement extraordinaire, n’estant point de l’opinion de ceux qui croyent que l’or et l’argent sont les principaux nerfs d’une bibliotheque, et qui se persuadent (n’estimans les livres qu’au prix qu’ils ont cousté) que l’on ne peut rien avoir de bon