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LE CRIME D’UN PÈRE

LA VIE CANADIENNE 37 Bibliographie P. G. Roy — Rapport de l’Archiviste de la Province de Québec, 1928-1929. Québec 1929, in-8, 464 pages, illustrations. Comme par les huit années précédentes, ce rapport arrive avec de nombreuses attractions historiques pour faire les délices des amateurs qui se font de plus en plus nombreux et qui, comme des enfants gâtés par la libéralité du gouvernement, se sont accoutumés à le recevoir à période fixe. Ce rapport du bureau des archives provinciales est une publication unique au monde ; il est un bel exemple de ce que peut apporter comme soutien dans le domaine des recherches historiques un gouvernement qui se fait un devoir d’encourager les arts et la littérature. Grâce à la louable initiative de ce nouveau Mécène qu’est l’honorable Athanase David, le gouvernement de Québec peut se vanter d’être aujourd’hui autre chose qu’une simple machine politique. Le bureau des archives de Québec est l’oeuvre de l’honorable Athanase David, de même que M. Pierre-Georges Roy en est l’âme dirigeante et l’inspirateur premier. Ce dernier y apporte en effet un esprit d’ordre qui le caractérisera plus tard pour avoir jeté les fondations de l’édifice que l’on a érigé pour préserver de l’humidité et du danger du feu les trésors que nous possédons depuis que M. Roy s’est dévoué à la collation des vieux papiers. Le rapport de 1928-1929 a une importance considérable par les pièces inédites qu’il contient, entr’autres un journal militaire de Nicolas Renaud d’Avène des Méloizes et un journal d’une campagne au Canada de Louis-Guillaume de Parscau du Plessis. Une autre contribution intéressante est la vie de la Mère d’Youville par l’abbé Sattin. A mentionner aussi des extraits de la correspondance de M. de Frontenac, des mémoires du sieur de Léry et un inventaire des lettres de Mgr Plessis dressé par l’abbé Ivanhoé Caron. Ces pièces diverses sont d’inégale valeur, mais leur utilité est incontestable. La classification d’aussi considérables papiers est une grosse affaire et exige beaucoup de travail et un tact délicat. M. Roy et ses dévoués acolytes ont droit à nos félicitations. G. M.

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Armand Leclaire — Le Petit Maître d’Ecole, pièce en 4 actes pour hommes seulement. Editions Edouard Garand, Montréal, 1929, prix 25c. La collection du “Théâtre Canadien’’, qui se publie de front avec le “Roman Canadien”, compte treize pièces publiées à date. Nous recommandons ce répertoire à nos cercles dramatiques d’amateurs en quête de beaux drames, comédies, farces, etc., car ils y trouveront là de belles et saines représentations. M. Leclaire n’est pas un inconnu. Il compte à son actif un nombre considérable de pièces théâtrales, dont plusieurs eur’ent des succès retentissants. Le Petit Maître d’Ecole, c’est la défense du français en Ontario où le règlement XVII a causé beaucoup d’effervescence lors de son application irréfléchie. Bien que l’intrigue ne soit pas très prenante, le dialogue est bien mené et des plus intéressants. Nous y sentons une âme de patriote animée du désir sincère d’être absolument authentique. Les temps ne sont guère changés : si les nôtres ne continuent pas à faire la garde autour de nos petites écoles rurales, l’nglais recommencera à user d’impartialité. Nous avons gagné du terrain depuis 1913, mais cette pièce est encore d’actualité. Elle ne sera pas déplacée sur la scène de nos collèges. G. M.