Page:Nelson - Adresse de la Confédération des six comtés au peuple du Canada, La Minerve, 2 nov 1837.djvu/8

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

toires seulement par leur incapacité, et remarquables de même par leur insignifiance politique, rendant ainsi évidentes, jusqu’à la démonstration même, pour tous, quelques puissent être leurs idées préconçues, la convenance et la nécessité urgentes d’introduire le principe d’élection dans ce corps, comme la seule méthode propre à mettre la législature provinciale à même de procéder avantageusement à l’expédition des affaires publiques.

Nos municipalités sont entièrement détruites ; les campagnes de cette province, formant une exception disgracieuse aux autres parties de ce continent, sont absolument privées de tout pouvoir de régler, dans une capacité municipale, leurs affaires locales, par le moyen d’officiers de paroisse et de township librement élus ; la génération croissante est privée des bienfaits de l’éducation, les écoles primaires qui donnaient l’instruction à 40,000 enfants ayant été fermées par le conseil législatif, corps hostile au progrès des connaissances utiles, et porté à cet acte par un exécutif opposé à la dissémination des lumières générales parmi le peuple ; — le collège des jésuites, fondé et doté par le gouvernement prévoyant qui colonisa cette province, pour l’encouragement et la diffusion du savoir et des sciences, a, avec une barbarie indigne des gouvernans d’un état civilisé, disgracieuse pour le siècle éclairé où nous vivons et qui est sans parallèle même parmi les Goths et les Vandales,