prétention la roue à nos promenades et à nos spectacles de la capitale ?… Ils ne sont pas mal, (répond nonchalament Mlle . Lajoie.) Dès lors Mlle . de Beaucontour ne cesse plus de lorgner les jouvenceaux ; c’est avec une hardiesse et des mines telles que bientôt elle les voit en rougir, ce qui la divertit au possible. Enfin on met pied à terre à certain endroit (le local de la planche). Là Mlle . de Beaucontour reconnaît la hute champêtre, la poissonnière etc… Mais elle a beau regarder de tous côtés elle ne voit point ces galans empressés, que d’après les confidences qu’on lui a faites, elle suppose attendre impatiemment… Alors …
Mlle . de Beaucontour. Qu’est-ce que cela veut dire, ma chère Lajoie ?
Lajoie. Quoi ! qu’est-ce qui vous intrigue ?
Mlle . de Beaucontour. L’absence de ces adorateurs qui t’ont envoyé la barque deux heures plutôt que tu n’en étais convenue avec eux.
Lajoie. Que voulés-vous dire ?
Mlle . de Beaucontour. Qu’il sera fort maussade de croquer ici le marmot.
Lajoie. Je n’attends plus personne.
Mlle . de Beaucontour. Mais tes amis, tes amans ?
Lajoie. Ils sont ici,
Mlle . de Beaucontour. Où donc ?
Lajoie. Vous êtes aveugle apparament.
Mlle . de Beaucontour. Ça, prétends-tu te moquer de moi ? que je meure si je vois personne.