Aller au contenu

Page:Nerciat - Contes saugrenus, 1799.djvu/44

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 30 )

Mlle. Desaccords. En tout cas, Madame, ce n’est pas i’indécence de mon négligé qui m’a valu ma mésaventure,

Mde. de la Grapiniere ?. Que voulés vous dire ?

Mlle. Desaccords. A quoi bon s’expliquer ? Une femme sait bien à quoi elle s’expose, quand elle se montre quelque part nue comme le visage…

Mde. de la Grapiniere. Savais-je, moi, que cet impertinent était là !

Mlle. Desaccords. Belle excuse ! Pouvés-vous nier d’avoir entendu l’entretien, ou du moins, le cri qu’il m’a été impossible de retenir ?…

Mde. de la Grapiniere. Eh bien ! Oui, Mademoiselle, je vous ai entendu crier ; mais, j’ai supposé que c’était Mr. de la Grapinière, qui peut-être faisait avec vous des siennes, et je croiais arriver assés à tems encore pour vous délivrer… (Mde. de la Grapinière déjeune.)

Mlle. Desaccords. Eh ! Madame, vous savés bien, Mr. de la Grapinière n’est point pour femmes, Demandés à Monsieur que voilà…

Le Comte. Mais, si ce que vous voulés faire entendre était vrai, certain air Dragon qui vous distingue de votre sexe, pourrait bien faire soupçonner à un curieux que vous seriés peut-être un Garçon.

Mlle. Desaccords. En tout cas, sait bien qui veut, que vous n’êtes pas une fille.

Mde. de la Grapiniere. (avec dignité.) Point de mauvais propos chés moi… Mr. le Comte, j’espère que vous allés prendre la peine de vous retirer ?

Le Comte. Dans un moment, Madame, on viendra m’avertir. J’attends de la part de l’ambassadeur…