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INTRODUCTION


Mon Introduction au premier tome de l’Œuvre du chevalier Andrea de Nerciat[1] contenait la première biographie un peu étendue du charmant écrivain dijonnais, en même temps qu’une bibliographie raisonnée de ses ouvrages. Depuis la publication de ce livre, quelques documents sont venus ajouter des faits nouveaux propres à éclairer l’existence d’un écrivain si peu connu ; d’autres ont modifié mon opinion touchant certains détails d’une vie très mouvementée. Je les consigne tous ici, souhaitant qu’on me sache gré d’étudier cette figure sémillante, frivole et un peu équivoque, ce personnage singulier et délicieux qui semble danser un pas oublié, à travers les dernières années du dix-huitième siècle, à travers toute l’Europe, à travers Paris même, au moment de la Révolution et jusqu’au seuil du xixe siècle qu’il ne devait pas connaître, ayant été lui-même le représentant le plus caractéristique de ces Français internationaux dont la grâce civilisa les deux Mondes sous les règnes du Bien-Aimé et de Louis XVI.



La Note placée à la page 15 de ma première Introduction et relative à l’arrivée du chevalier André-Robert Andrea de Nerciat à Cassel, en 1780, était ainsi conçue :

« Je pense qu’Andrea de Nerciat venait de se marier. Sa femme mourut probablement en couches, en 1782. Quoi qu’il en soit, le chevalier se remaria en 1783. »

Il y a un mystère que je n’ai pu pénétrer touchant le mariage de Nerciat. Peut-être s’est-il marié deux fois, il est plus probable qu’il avait enlevé sa femme. Étant sa maîtresse, elle lui

  1. L’Œuvre du chevalier Andrea de Nerciat contenant une œuvre entière, des documents nouveaux et des pièces inédites concernant la vie d’Andrea de Nerciat. Paris, Bibliothèque des Curieux, MCMX, 1 vol. in-8o, 7 50.