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qui, au demeurant, parut plus de dix années après. Ces contes, au nombre de neuf, ont été attribués à Sylvain Maréchal, auquel le chevalier de Nerciat aurait pris un titre. Au demeurant, il n’y a peut-être là qu’une coïncidence. Nerciat pouvait ignorer qu’il y eût des Contes saugrenus antérieurs aux siens. Les Contes saugrenus de Nerciat ont été réimprimés sous l’intitulé suivant :

Andréa de Nerciat, Contes polissons (Contes saugrenus). Ouvrage orné de 6 jolies illustrations (Paris 1891), réimpression conforme comme texte et gravures à l’édition originale de 1799.

Gr. in-4o carré tiré à 300 exemplaires, 88 pages et 6 illustrations hors texte, en couleurs, d’après celles de l’édition originale, couverture rouge imprimée.



J’ai encore trouvé des renseignements concernant L’Urne de Zoroastre ou la Clef de la science des mages, ouvrage inconnu des bibliophiles. D’après les souvenirs de la veuve de Nerciat en 1821, ce livre, qui est un petit traité de l’art cabalistique, a été imprimé à Neuwied, en 1791. Un exemplaire, envoyé par l’auteur à sa famille, fut confié par M. Ducaurroy, ami de la famille, à une personne dont la trace se perdit vers 1813, 1814 ou 1815.



Les vers placés en tête de Félicia sont reproduits de façon erronée dans la plupart des éditions. On les donne plus loin (comme le texte entier de Félicia) d’après l’édition de 1778, la seule approuvée par l’auteur. J’ajoute qu’après la publication de Félicia, plusieurs geais essayèrent de se parer des plumes du paon, et Nerciat s’en plaint vivement par une Note à l’Avertissement de l’éditeur qui se trouve dans l’édition de 1792, bonne édition, imprimée à Liège, chez Desoer, comme celle de 1778. Voici cette note :

L’auteur : « non pas le Chevalier de Bé…ille, qui n’a pas plus fait Monrose que Félicia, dont il a trouvé bon de se vanter, mais le baron de N…, qui ne s’attribue les écrits de personne, ne signe aucun Roman, attendu que le Public n’a que faire du nom des Auteurs quand leurs productions ne sont pas essentiellement utiles. »

G. A.