Page:Nerciat - Félicia.djvu/251

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


QUATRIÈME PARTIE




CHAPITRE PREMIER


Qu’on peut aussi bien ne pas lire que j’aurais pu ne pas l’écrire.


Le chevalier d’Aiglemont (qui depuis a changé de titre et qui, comme on sait, était ce rigide censeur dont il est fait mention au commencement des deux premières parties de cet ouvrage), d’Aiglemont se remit à me chicaner quand il eut vu la troisième. — Madame, me dit-il, je n’avais pas voulu critiquer votre seconde partie, parce qu’il y aurait eu de l’humeur de ma part : vous m’y faites jouer un trop beau rôle… — Et vous n’êtes pas aussi content, mon cher, de celui que vous jouez dans la première ? (Il sourit.) — Je ne dis pas cela, mais enfin… il est beaucoup plus question de moi dans la seconde partie, elle méritait donc mon indulgence, mais cette troisième ! Convenez qu’elle est de ma compétence et que je puis la censurer sans ingratitude ? — À la bonne heure, monsieur, qu’y condamnez-vous donc ? Voyons ? — Bien des choses. — Encore ? — Vos descriptions, qu’on n’entendra point à moins d’être un peu mécanicien. — Eh bien, on s’imaginera lire un conte de fées. — Cela est sans réplique. — Passez donc à vos autres observations et faites vite ; un auteur supporte impatiemment