Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LE DIABLE AU CORPS.
SECONDE PARTIE.
Si on a lu l’argument, on se souvient que les événemens
de l’après-midi ont pour théatre le cabinet du
jardin.
LA MARQUISE, à la Comtesse
de Motte-en-feu.
de Motte-en-feu.
Nous pouvons jaser ici plus à notre aise…
LA COMTESSE.
J’aime ce cabinet à la fureur : il me rappellera toute ma vie les momens enchanteurs que nous y avons passés ensemble. Ce fut là, Marquise, sur cette même duchesse, que tu voulus bien, pour la premiere fois, te prêter à mon voluptueux caprice… Tu fis une bien bonne œuvre, mon cœur ; sans cette tendre pitié, ta trop sensible amie serait morte du prodigieux desir que tu lui avais inspiré…
LA MARQUISE.
Le souvenir de nos charmantes folies a beaucoup de part aussi, je te le jure, à la prédilection que j’ai pour cet endroit ; je le nomme mes délices.
LA COMTESSE.
Dieu sait la vie que mon infidele y mene !…
1
7.