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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/130

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LE DIABLE AU CORPS.

JOUJOU, surpris.

Tout de bon ? il faut que je vous baise ?

LA COMTESSE.

Est-ce que tu ne veux pas ?

JOUJOU.

Si fait ; mais comment vous baiser ?

LA COMTESSE, souriant.

Il est drôle !… comme on baise.

JOUJOU.

Attendez donc. —

(Il se lève et déboutonne sa culotte.)
LA COMTESSE.

Qu’est-ce que tu fais-là, petit vilain ?

JOUJOU.

Eh, parguenne ! je veux vous baiser pour votre argent. Il faut bien que ce soit cela que vous demandez ? Vous ne m’auriez peut-être pas donné deux louis pour que je vous baise au visage.

LA COMTESSE.

Et qui t’a appris, petit libertin, qu’on baise autrement ?

JOUJOU.

Mademoiselle Philippine. Elle ne m’a pas dit de ne pas vous le dire, par exemple.