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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/132

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LE DIABLE AU CORPS.

JOUJOU.

Apparemment : car la nôtre ne demande pas que je la baise, et je suis sûr que je n’en aurais pas assez pour elle.

LA COMTESSE.

Comment sais-tu cela ?

JOUJOU.

Suffit.

LA COMTESSE.

Et moi ? croirais-tu en avoir assez, pour moi ?

JOUJOU.

Il faudrait voir.

LA COMTESSE.

Oui : si je te laisse faire, tu le diras ?

JOUJOU.

Vous croyez, cela !… je ne dis pourtant jamais rien de ce qu’on m’a défendu de dire. Voilà M. le Marquis, par exemple, et M. l’Abbé Boujaron… on me tuerait plutôt… Au reste, Madame, ce sont vos affaires…

(Il se rajuste.)


puisque vous avez peur, voilà votre double louis, je m’en passerai bien.

LA COMTESSE, avec vivacité.

Embrasse-moi ; ton ingénuité me charme.