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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/135

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LE DIABLE AU CORPS.

LA COMTESSE, un peu honteuse.

C’est cet enragé de Limefort qui m’a sciée. Avant de le connaître, je mettais le monde à la question ; on était estropié : mais ce terrible fouteur vous pourfend une femme impitoyablement : et c’est pour la vie,

LA MARQUISE.

Je ne conviens pas de cela tout-à-fait : je me suis donné Limefort, et je m’en suis tirée. Je trouve le grand Chevau-léger beaucoup plus formidable.

LA COMTESSE.

Ils ne sont cependant qu’au pair ; je les ai comparés par curiosité.

LA MARQUISE.

Tu les as chambrés à la fois ! Avais-tu donc ce jour-là le diable au corps ?

LA COMTESSE.

Je me sens très-capable d’un tour de force comme celui-là. Cependant je les ai eus séparément : mais quand il me tombe sous la main quelque singularité, j’observe et je prends note des dimensions.

LA MARQUISE.

Je ne m’en serais pas vantée la premiere, mais c’est aussi mon usage. Limefort est entre sept et huit pouces de longueur ; circonférence