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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/154

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LE DIABLE AU CORPS.


je verrai cela sans m’en sentir… Faites, faites, mes amis, je vais avoir autant de plaisir que vous.

(Elle se clitorise avec une extrême vivacité ; fixant des regards enflammés sur les acteurs.)

LA MARQUISE, fait seule la
besogne : elle a eu déja deux crises de plaisir sans que
le froid Vicomte ait eu la sienne. Elle est piquée, et
se dégage, disant :)

Adieu pour la vie, M. de Molengin ; vous ne m’y rattraperez plus.

LE VICOMTE, chante :

Au bien suprême, hélas ! je touchais de si près…

(De Lucile,)
LA COMTESSE, à son amie.

Foutre ! vous désemparez !

(Elle se leve avec précipitation, et remplaçant la Marquise sur le théatre du plaisir, elle dit :)


Viens ! viens, cher Vicomte ! il est bon encore… Mets-le moi vîte…

(Elle se hâte d’entretenir la vigueur factice du Vicomte, l’excitant très-vivement de la main jusqu’à ce qu’il puisse être en place. Chemin faisant, elle glisse à la Marquise un petit étui d’ivoire lisse et arrondi par le bout.)


Et vous, charmante ? Prenez ceci, et donnez-lui le postillon.