Aller au contenu

Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/163

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
137
LE DIABLE AU CORPS.


chement si vous êtes convaincue qu’un anuïste ne peut nous être bon à rien.

(Elle fixe la Marquise et sourit.)
LA MARQUISE, gaiement.

Vous êtes bien la plus méchante petite diablesse !… Je vois trop que ce scélérat de Bricon a tout dit…

LA COMTESSE, lui tendant la main.

C’est la vérité. — Je voulais voir si tu serais assez mon amie pour m’avouer toi-même une gentillesse, dont je me préparais à te bien railler, si tu m’en avais fait mystere… N’as-tu pas eu du plaisir ?

LA MARQUISE.

Mais… je suis sûre que celui que j’avais à deux doigts de là m’a fait croire que j’en avais aussi beaucoup à ce vilain trou, si peu fait…

LA COMTESSE, outrant ce ton de dédain.

Si peu fait !… Bégueulerie toute pure : mais c’était donc le coup d’essai de Madame ?

LA MARQUISE.

Ah ! je t’en réponds : et sans l’attrait de l’autre amusement…

LA COMTESSE, d’un ton goguenard.

Peste ! pour un début, faire la chouette ! et

  1
10.