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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/18

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VIII
ARGUMENT

Le Vicomte de Molengin, joli flandrin, fieffé petit-maître, persifleur ; vit énorme qui n’est bon à rien.

Philippine, charmante blonde, soubrette matoise, fraîche, ferme, teint d’Hébé, poil doux et rare.

Bricon, colporteur-espion ; polisson carré, nourri ; œil perçant, sourire de Priape ; chevelure de Samson ; le vit bretteur.

L’Abbé Boujaron, prêtre Napolitain ; traits mâles, physionomie de réprouvé ; vigueur monacale ; vices de toutes les nations, de tous les états ; vernis de mondanité parisienne ; poil crépu, tirant sur le roux ; le vit un peu fait en canule, en baguette de tambour.

Joujou, housard-domestique de la marquise ; giton de quinze ans, ayant toutes les graces naturelles, tous les charmes de la premiere jeunesse, mais d’une brute ingénuité.

Le Tréfoncier, prélat Allemand ; traits agréables un peu féminins, nez de Faune, bouche riante, caustique, meublée de fort belles dents, œil lascif, couleurs vives, fraîches, secondées de quelque peu d’art ; manieres de petit-maître, tournure d’homme de cour ; taille réguliere, jambe élégante, joli pied ; ni trop ni trop peu