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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/199

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LE DIABLE AU CORPS.


allez voir. Quand Philippine reviendra, vous proposerez de tirer au doigt mouillé ; je vous présenterai à l’une et à l’autre mes doigts secs ; pour lors, comme de raison, la corvée me restera… Voici notre acteur.





PHILIPPINE, amene l’âne,
qui est un beau grison fort proprement tenu : il fait quelques
façons à la porte ; elle le flatte de la main, disant :

Là, là, n’ayez pas peur, on ne vous veut que du bien.

(Il entre.)
LA COMTESSE.

Fort bien. — Il faut examiner maintenant, avec beaucoup de soin, au dehors, si l’on ne peut pas être trahi par quelque ouverture.

(Philippine va examiner.)
LA MARQUISE.

Mais vous allez vous faire estropier, ma chere !

LA COMTESSE.

Ce sont mes belles et bonnes affaires.

LA MARQUISE.

Et si vous alliez engendrer un ânon ?

LA COMTESSE.

Oh ! je n’engendre pas, moi.

(Elle caresse l’âne.)


Viens, viens, mon petit.

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