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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/231

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LE DIABLE AU CORPS.


et se donne une contenance moins indécente.)


Si bien que notre cher Comte est de cette religion-là ? Je ne vous connaissais pas, Monsieur, ce surcroît de perfection.

LE TRÉFONCIER, avec malignité.

Comment dites-vous, Belle ? Voulez-vous que je fasse venir le fidele Bricon[1], et que nous jasions ensemble ?

LA MARQUISE, un peu confuse
et se levant avec précipitation.

Là, là, Messieurs : tout ce que bon vous semblera. Je vous laisse le champ de bataille.

(Elle veut se retirer.)
LE TRÉFONCIER, l’arrêtant.

Parbleu nenni, Marquise, vous resterez.

LA MARQUISE, étonnée.

Il perd l’esprit, je crois ! Moi, témoin de cette abomination !

  1. Bricon fugitif, comme on sait, après la mort de l’illustre Boujaron, avait été accueilli en Allemagne, par le Tréfoncier. Celui-ci avait ramené Bricon à Paris, en qualité de Bonneau intime. C’est Bricon qui a mis le Tréfoncier en liaison avec la Marquise. Ce qu’il vient de dire suffit pour qu’elle comprenne que Bricon a publié la petite complaisance qu’elle a eue pour le vilain prêtre.
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