Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/310

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
3
LE DIABLE AU CORPS.





LA MARQUISE.

Ce que vous me contiez hier. Belamour, n’a pas laissé de me revenir la nuit ; et j’en ai ri toute seule, comme un enfant.

BELAMOUR, à son ouvrage.

Je craignais bien au contraire, Madame, que tout cela ne vous eût fort ennuyée.

LA MARQUISE.

Si je vous ai bien compris, vous aviez à peu près… deux ans d’apprentissage, quand vous eûtes cette bonne scene avec votre Chanoine ? «t vous deviez avoir alors quatorze ans ?

BELAMOUR.

Six mois de plus, Madame.

LA MARQUISE.

Ainsi, puisque vous avez vingt-un ans, il y a près de sept ans que vous connaissez le bien et le mal, pour me servir des termes passés en proverbe ?

BELAMOUR.

Votre calcul est juste, Madame.

LA MARQUISE.

Vous avez vu bien du pays et des gens, depuis ce tems-là ?

  2
1.