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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/417

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LE DIABLE AU CORPS.


est quelque chose de si parfait et de si rare… Oh ! qu’elle s’en soit tirée cette fois sans accomplir la volonté de Dieu, je vous jure bien qu’il ne la ratrappera plus, j’y mettrai bon ordre.

LA COMTESSE.

Nous verrons donc ce soir ce chef-d’œuvre africain ?

LE TRÉFONCIER.

Si cela peut vous amuser, pourquoi pas, et même tout mon petit monde. — Ce n’est pourtant pas à cela que j’aurais le projet de vous engager. Je comptais que nous ferions simplement de la musique. Je viens de tout arranger dans ma tête pour cela. Vous avez, l’une et l’autre plus de talent qu’il n’en faut pour qu’Adolph vous croie de la balle : il faut même que cela soit ; autrement, il serait mal à son aise, et nous n’en tirerions bon parti, ni pour le concert, ni pour le reste de ce que j’ai imaginé. Se croyant, au contraire, avec ses égales ; enchanté d’en voir de si différentes de celles avec lesquelles il a coutume de se rencontrer, il goûtera ce bonheur avec son enthousiasme ordinaire : il brûlera de l’ambition de briller et de paraître aimable : il sera charmant.

    Tréfoncier, peu jaloux, avait un abbé secrétaire fringant et joli homme, et deux ou trois musiciens de figure distinguée. — Ce prélat était donc bien riche ! — Il avait un petit million de revenu, et faisait d’ailleurs comme les autres : il s’endettait.