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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/436

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LE DIABLE AU CORPS.


chaque individu sont occupées à mettre nud celui qui lui fait face. — La Comtesse n’a pas même gardé sur sa tête le peigne qui soutenait son énorme chignon : elle fait flotter ses longs cheveux dorés sur ses reins d’un blanc de neige, et sur ses fesses, si complaisantes, dont elle est si fiere. Le Tréfoncier, voyant qu’à l’écart Mr. Georges hésite de faire un peu de violence à Zinga, qui n’ose se laisser déshabiller sans le consentement exprès de son maître ; celui-ci, dis-je, encourage, d’un coup de tête, ce couple trop lent, et dit : — Oui : cela doit être ainsi, Zinga, je le veux. — Mais, d’un coup-d’œil furtif vers son parent, le jeune homme semble lui dire qu’il ne se sent pas fort tenté des noirs attraits de la favorite, et qu’il ne compte point la garder pour son lot. Ce dédain, que le Tréfoncier, (si prévenu pour sa Négresse) regarde comme un manque de goût, excite son humeur ; il ne peut s’empêcher de dire en haussant les épaules : — « Maître sot ! si tu pouvais savoir… » — Cependant, la bonne Zinga, loin de prendre en mauvaise part un outrage qu’elle ne mérite gueres, met une vivacité charmante à déshabiller le dédaigneux cousin : quand elle en est à la culotte, elle se hâte de prendre et de flatter l’instrument du plaisir ; elle y porte la bouche, et le presse ensuite contre son sein. Cette insigne preuve de bon cœur et de tempérament touche au vif l’in-