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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/438

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LE DIABLE AU CORPS.


bassin de marbre antique, et la distribue à plusieurs meubles de toilette : là, se trouvent le» linges parfumés, les éponges, les essences, les pâtes, les pommades, tout ce que la propreté la plus recherchée peut imaginer de nécessaire et de superflu : dans l’autre cabinet, sont, avec la même profusion, les restaurans, les stimulans, comme les pastilles d’ambre, les diaboleni de Naples et autres boute-feux de la fabrique de Paphos. Il ne faut que jeter un coup-d’œil sur ce local enchanteur pour sentir combien on serait dupe d’anticiper ailleurs sur les plaisirs auxquels il invite. — Au moment où l’on s’y jette pêle-mêle, sans avoir daigné, (pas même Philippine, la moins dévergondée de ces Dames) se charger du plus léger vêtement, une fanfare pétulante, exécutée par des instrumens à vent, invisibles, donne le signal d’une charge vigoureuse[1]

  1. Nous ne savons pas trop pourquoi le Docteur s’interrompt ici, si ce n’est parce qu’il a voulu reprendre haleine, ou laisser au lecteur, fatigué d’une description peut-être un peu trop seche, un point de repos. (Note des Éditeurs.)