enfin, qui, jetant son premier feu, s’en donne
vigoureusement, à la levrette, avec sa superlative
Africaine… Quelle fougue ! Quelle tempête de
desirs ! quels flots de vie et de bonheur ! — Où
trouver un peintre habile, capable de monter son
imagination au ton de cette scene de plaisir, et
d’en fixer, pendant un moment, l’excessive mobilité !
— Où trouver un historien qui, vraiment
digne d’écrire les fastes du monde foutant, serait
capable de saisir les mots, les demi-mots, les
exclamations, les accens, les soupirs, les sanglots
mille fois plus éloquens que les plus belles
paroles ; et d’exprimer de la sorte avec quelqu’apparence
de vérité, le sublime égarement où sont
plongés nos dix personnages ! Suppléez, lecteur,
à la stérilité du récit, et pénétrez-vous de l’esprit…
du diable si vous voulez, dont toute cette bande
folle est possédée… —
Après le bruyant début de la musique, au caractere de laquelle on s’est si bien accommodé dans le transport de la premiere attaque, un voluptueux andanté s’est fait entendre : c’est pendant qu’on le jouait que l’Hercule-Adolph a, pour la seconde fois, dardé son ame jusqu’au cœur de la Marquise… En vain, après ce double exploit, elle essaie de le déloger ; en vain, étendant les bras vers le cabinet du bain, elle tâche de faire comprendre à son frénétique tapeur qu’elle voudrait se rafraîchir et se purifier ; il n’est pas assez