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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/502

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LE DIABLE AU CORPS.


les imprécations. Mais, si le soin de parer et de présenter moins de surface, l’oblige à convertir en perpendiculaire, la position horizontale de son dos, il ne se dérange pas sans entraîner avec lui sa mourante conquête, toujours et tout aussi solidement enclouée : poil à poil, tandis que d’un bras vigoureux il soutient, par-dessous, et assujettit contre lui ce corps débile ; du bras libre, il porte, à droite, à gauche, indistinctement des coups égarés, et fourbit néanmoins, cogne, recogne en hâtant la mesure. Pendant que Belamour, furieux d’un coup qui fait couler de son nez un ruisseau de sang, cherche une arme quelconque, Nicole, non moins outrée d’un autre coup dont ses charmans tettons étaient meurtris sans l’adresse qu’elle a eue de l’esquiver, s’accroche à la barbe, et se flatte bien d’empêcher les choses d’aller plus loin. Vain espoir : Hilarion s’alonge en haussant le chef ; elle se sent soulevée, ses pieds ne touchent plus le sol, et, malgré ce poids gênant, dont le ballotement suit la cadence des vigoureux coups de cul du révérend Pere, rien ne le décide à quitter le poste ; il n’en travaille qu’avec plus d’acharnement à la consommation de son second forfait. Mais, lasse enfin d’être ainsi pendue, et s’avisant d’un expédient sûr, Nicole brave la répugnance qu’une fille décente et amie de la propreté, doit avoir à toucher la nudité d’un Capucin ; elle saisit les génitoires si remontés,