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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/629

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LE DIABLE AU CORPS.

Dupeville, quoique Nicole soit à trois pas derriere lui, attend, en homme de la vieille cour, qu’elle puisse entrer la premiere. Elle refuse le pas ; Dupeville la prend par la main et la fait entrer avec lui.





Nicole, honteuse de paraître devant les témoins de sa capucinale aventure, se tient à l’écart, tandis que Dupeville (qui, pour ne la point humilier, a fait semblant de ne pas la reconnaître) prend à la fois une main à chacune de ces Dames et les porte ensemble à sa bouche.

LA COMTESSE, à son amie,
d’un ton espiegle.

Vous voyez, Madame ? On ne veut point faire de jalouse.

(À Dupeville.)


Comment te portes-tu, mon pauvre invalide ?

DUPEVILLE, s’inclinant.

Vous êtes infiniment bonne. — Très-bien…

(La Marquise se leve ; il ajoute :)


Mais gênerais-je ici quelqu’un ?

LA MARQUISE.

Point du tout, mon cher. Permettez seulement que je dise un mot à cette fille.

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3…