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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/704

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LE DIABLE AU CORPS.

LE COMTE, les yeux fixés sur Félix.

Il est assez joli garçon.

LA COMTESSE.

Félix ? il s’agit d’enfiler Monsieur.

LE COMTE, presque sérieux.

Madame plaisante apparemment.

                  (Pendant ce colloque, déja Belamour a bravement renversé la Marquise sur une chaise longue et lui donne bien du plaisir.

LA COMTESSE, avec humeur.

Voyez, avec vos sottes façons, combien nous perdons de tems, nous autres ; ça, venez-vous ?

                  (Le Comte ne marquant pas beaucoup d’empressement, elle est fort piquée, s’arrange et dit :)


Vous êtes un impertinent, cher Prélat ? Viens, mon petit Félix.

                  (Elle s’empare du petit Jokey assez honteux de la publicité de cette bonne fortune. À peine est-il à la besogne que l’impur Prélat se met à l’agacer ; talonne ses jolies fesses et n’est pas éloigné de vouloir faire quelque chose de plus. La Comtesse lui dit alors avec humeur.)


Ah ! du moins, vous voudrez bien nous laisser en paix ?

                  (Le Comte, tout de bon en rut, va pour lors du côté de Belamour. La Marquise n’est pas plus complaisante pour son mâle caprice

et