époux avait ajouté à son nom de Jobin, celui de
Conbannal, de l’une des possessions qui composaient
son honnête patrimoine. Madame la Présidente
de Conbannal est la même Dame qu’on a
vue dans le premier volume, vouloir être avec
notre Marquise, de moitié[1] d’une gageure avantageuse,
et la même encore qu’Hector avait
l’honneur de servir quand elle mourut[2]. Le
tendre fruit qu’elle avait eu du premier lit était…
notre Belamour.
Il faut avouer que pendant une vie des plus joyeuses, Madame la Présidente s’était on ne peut pas moins rappellé l’enfant de son premier mari. Le second n’avait pas eu l’esprit de lui en faire, ou pour mieux dire, personne n’avait eu cet esprit-là. Sur ce pied, Madame de Conbannal, qui par hasard n’avait point de parens de son chef et ne goûtait qui que ce fût de la famille du feu Président, se trouvait fort embarrassée de sa fortune au moment de mourir. Ce fut alors que, la peur de l’enfer lui faisant repasser dans sa mémoire tous les détails de sa vie pécheresse, elle avisa tout-à-coup que peut-être avait-elle sur la surface du globe un légitime héritier. Des papiers de famille, qu’elle n’avait jamais daigné lire, furent épluchés ; on y trouva, de la main du