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LE DIABLE AU CORPS.


d’Angemain. Note. Sir John, frere de Ladi, est un marin des plus bruts, mais beau comme le dieu Mars : dans l’Inde, où les femmes sont très-précoces, il a pris la manie des enfans ; à Paris, il lui en faut de 11 à 13 ans au plus, et, ce qui me fait enrager, c’est qu’il est assez, connaisseur en pucelages ; je suis aux expediens pour lui en fournir de véritables. Au surplus, il s’accommode de tout. Cet Anglais sera le second acteur principal du spectacle, dont j’ai déja parlé. — Mademoiselle d’Angemain est une fille de condition pauvre, mais parfaitement élevée, un peu passée quoique jeune ; elle fait peu d’heureux : mais pour tous les apprêts du bonheur, elle a des talens si rares que mes infirmes les plus désespérés ne passent jamais par ses mains sans se trouver en état de faire gagner l’avoine à quelqu’une de mes filles…

LA COMTESSE.

Il me vient une idée. Comte ? c’est d’arranger cette magicienne avec l’ami Dupeville : l’œuvre serait méritoire. C’est dommage de laisser ce talent au bordel.

LE COMTE.

J’aime qu’on se souvienne ainsi de ses amis…

LA MARQUISE.

Elle a raison. Dupeville a besoin d’une compagne. Il a le cœur excellent. Nous ferons la fortune de cette Demoiselle, Après ?