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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/762

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LE DIABLE AU CORPS.


Curival. Note : cette Dame est la femme d’un vieux Colonel Suisse, chez, lequel Dom Plantados, grand personnage (fier et poltron, quoique Portugais) est trop circonspect pour mettre le pied : on ne se voit que chez moi. Je soupçonne M.me de Curival, qui n’est plus de la premiere nouveauté, de ne s’attacher le flegmatique et hautain Plantados, qu’au moyen de quelque goût honteux qu’il aurait, et que je connais, à son amie, bien du penchant à contenter. Il est vrai que le ravage des couches a furieusement gâté les charmes antérieurs, et que les autres sont, au contraire, d’une beauté surprenante. Cette femme-là me fait gagner beaucoup d’argent. L’époux sourcilleux est pour quelques jours à Versailles, ce qui donne de la marge pour ce soir.

LA MARQUISE.

Ces pauvres maris ! comme on les dupe !

LE COMTE, lit.

19e. couple, — M.r Eselsgunst[1] : M.me de Caverny.

LA COMTESSE.

Quels diables de noms !

LE COMTE, lit.

Note : — Eselsgunst est un Allemand qui

  1. Eselsgunst, signifie, en Allemand, bel attribut de l’âne.