claire et pressante déclaration était à peine dans
les mains du beau Chevalier, qu’il se passa la
scene contrariante décrite plus haut et qui dissolvait
la joyeuse société. Pasimou n’avait pu,
là-bas, que serrer, en passant, la main à sa
nouvelle Angélique ; mais, effectuer ce qu’elle
demandait, était quelque chose d’impraticable
dans un lieu qu’on se hâtait de déserter, et dont
il fallait qu’eux-mêmes s’éloignassent. Pasimou
ne put donc que se perdre dans la foule, abandonnant
M.me des Clapiers, sous un léger prétexte.
Celle-ci, bientôt inquiete de ce qu’il ne reparaissait
point, avait été l’attendre dans le vestibule.
Un personnage y attendait aussi, se cachant
le visage dans un ample manteau, « Est-ce toi,
Pasimou ?… réponds-donc ?… c’est assez plaisanter…
tous les mécontens se retirent, il est tems
aussi de penser à nous. » Mais le mystérieux
emmaillotté ne parlait ni ne voulait montrer sa
figure.
Cependant, Pasimou est déja bien loin ; il s’était fourré dans la voiture qui ramenait l’adorable Marquise dont lui-même est aussi très-vivement épris.
M.me des Clapiers s’impatiente. « Qui que vous soyez, Monsieur, (dit-elle à l’homme au manteau) vous êtes bien peu galant ! — Chut, chut, Madame. » (C’était Eselsgunst, qui, sans dire gare, avait planté là sa M.me de Caverny.)