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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/791

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LE DIABLE AU CORPS.


nous a dépareillés ? Confondons nos disgraces ; souffrez que je sois votre sigisbé et pardonnez-moi la perte que vous faites au change. » M.me de Caverny, au contraire, fut enchantée. Elle demanda des habits de Bohémienne, et n’ayant pas voulu gêner le Polonais, celui-ci dit qu’il se déguiserait en palfrenier.

La Marquise était la derniere à parler. « Quant à moi (dit-elle) je ne saurais m’en dédire, il convient que je sois raccrocheuse, et pour avoir de la protection, je fais de Pasimou un commissaire. » L’adroite Marquise n’était pas fâchée qu’au moyen de la disgrace du costume, un homme sur lequel elle avait de grandes vues, fut moins remarquable et peut-être moins occupé. Enfin, comme la petite Comtesse, lorsqu’elle s’était faite Cabaretiere, n’avait rien décidé quant au déguisement du Prélat, il choisit, pour être, disait-il, bien à son aise, le costume de Paillasse[1].

  1. Récapitulation des déguisemens :

    Le Prélat, paillasse : la Comtesse, cabaretiere. — La Marquise, raccrocheuse : Pasimou, commissaire. — Chiavaculi, Priape : Ladi Où-veut-on, Bacchante. — La Princesse Stolzinskoff, Junon : le Prince de Lowenkraffe, invalide. — M.lle d’Angemain, sœur-grise : Sir John Kindlowe, matelot. — M.lle de Nimmernein, la Vérité : le Marquis Dietrini, apothicaire. — Madame Durut, poissarde : Dom Ribaudin, fort de la halle. — M.lle des Ecarts, Bellone : le Chevalier de Pinnefiere, fourbisseur. — Madame de Caverny, Bohémienne : le Palatin, palfrenier. — Ainsi, du sexe masculin, un

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