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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/81

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LE DIABLE AU CORPS.

LA MARQUISE.

Je suis perdue, déshonorée. Que je suis malheureuse !

L’ABBÉ, persifflant.

Malheureuse, vous ! la plus fortunée des femmes, au contraire : vous vous moquez, Marquise. Comptez bien, sept et deux font neuf, et un dix : et un, dans le moment, car tout ceci va s’accommoder sans préjudice du courant de la journée !

LA MARQUISE, furieuse.

Brigand ! ainsi ce que Philippine appellait mon rêve…

L’ABBÉ.

Rêvez toujours de même, et cela vaudra bien de bonnes réalités. Oui, belle Dame, si vous passiez un peu bien votre tems, pendant que vous remarquiez un rayon de lumiere, au haut de ce volet qui a besoin de quelque réparation, rendez graces de ce bon moment à votre petit serviteur.

LA MARQUISE.

Si je l’avais su, monstre !

L’ABBÉ, d’un ton badin.

Toujours des épigrammes. — Convenez pourtant, Marquise, que je fais rêver agréablement ?

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