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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/814

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LE DIABLE AU CORPS.


Me. Junon tortillait de la croupe, et semblait vouloir éviter l’immonde conjonction ; mais le vigoureux baladin tient la Déesse si bien enclouée pardessous et si fort pressée dans ses bras, que l’intelligent opérateur engaîne jusqu’à son duvet naissant, fourbit et spermatise tout à son aise le plus beau cul peut-être de l’univers.

Trop fortuné polisson !… Cette besogne faite, il prend à l’Altesse envie de voir qui venait de l’initier ainsi. Le petit drôle, encore agité des plus douces sensations, vermeil, l’œil à demi-clos, lui paraît un ange. Elle daigne lui baiser la bouche, et lui coule en même-tems une bourse dans la main. L’autre enfileur eut été bien jaloux sans doute s’il se fut apperçu de ce bienfait ! Mais à l’instant même qu’il avait achevé la Déesse, l’active Cabaretiere s’était emparée de cet homme, et lui donnait trop de besogne pour qu’il pût s’occuper d’autres intérêts.

Nous ne finirions jamais, chers lecteurs, si nous nous imposions la tâche de vous dire tout. « Eh quoi ! (nous objecteriez-vous) sans cesse les mêmes objets sous les yeux ! N’avons-nous pas vu suffisamment, dans cet éternel[1] ouvrage, enconner, enculer, tribader, gamahucher ; en un mot, tout ce que peuvent exécuter les plus lubriques et les plus insatiables personnages ! —

  1. Il s’agit ici de sa longueur et non de son mérite.