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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/86

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LE DIABLE AU CORPS.


moment où l’on doit m’apporter mon chocolat. Sortez, de grace, l’un et l’autre…

L’ABBÉ.

Pas encore, s’il vous plaît ; il m’est venu là-dedans une idée…

LA MARQUISE.

Ne me laissez, pas le tems d’exécuter la mienne qui serait de faire monter toute ma livrée, et de faire jetter par les fenêtres qui refuserait de sortir.

L’ABBÉ.

Brrr !… tout ce bruit-là ne me fait pas peur.

BRICON.

Laissez du moins à M. l’Abbé le tems de vous faire part de ce qu’il imagine.

L’ABBÉ.

Mais, c’est pour elle, pour elle, d’honneur, que mon génie s’échauffe…

(La Marquise s’appercevant qu’elle a
besoin de quelque soin de propreté, passe à la garde-robe.)


À la bonne heure : mais nous vous gardons à vue, vous verrez à votre retour…

(Elle est dans le cabinet. — À Bricon.)


Ne crois pas, Bricon, à toute cette colere. Écoute : il nous faut… tu vas me comprendre : comme l’autre jour chez la Baronne de Breitheim ?