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Page:Nerciat - Le Diable au corps, 1803.djvu/95

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LE DIABLE AU CORPS.


délices… Ah !… ah !… le plaisir me tue… suspendez…

(Tous trois, à la fois, ralentissent leurs mouvemens. C’est la Marquise qui, la premiere, recommence à remuer : on n’entend plus que des soupirs et quelques accens énergiques. — L’Abbé a fait son affaire, mais reste en place pour ne rien déranger. Quant à la Marquise, elle double selon son usage ; Bricon s’est ménagé pour pouvoir partir avec elle à la seconde crise… Quand il la voit approcher, il se donne des mouvemens prodigieux, ce qui débusque l’Abbé qui, devenant inutile, se sauve dans la garde-robe, en disant :

L’ABBÉ.

Encore une de convertie.




La Marquise demeurant enfilée par Bricon, entre dans une espece de rage… et sentant que l’Abbé manque, elle dit :

LA MARQUISE.

Foutre !… on me quitte… Vous êtes des monstres si vous ne m’achevez pas… Je veux en mourir… Bricon ?… vas donc… fous, fous donc… fous, mon roi.

                  (Elle se donne des mouvemens plus furieux encore. Bricon qui, tout de bon, a réalisé sans qu’elle y ait pris garde, la laisse faire le diable à quatre sur lui et ne se fatigue plus. Elle le baise, le mord, décharge enfin, en disant :)

      Et toi !

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