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Page:Nerciat - Le doctorat impromptu, 1866.djvu/26

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LE DOCTORAT IMPROMPTU

du tout imaginé de me faire instruire de ce qui pouvait regarder le petit vicomte ; mais il plut à M. Cudard, sujet à babiller, et (je m’en étais aperçue dès son début) fort entrant, de me parler uniquement de son élève. — En vérité, mademoiselle, il est charmant ; sans doute, vous voudrez bien permettre que j’aie l’honneur de vous le présenter ce soir ? Autrement, le pauvre petit aurait le chagrin de souper seul dans sa chambre. — Comment donc, monsieur l’abbé ! Certes, je ne souffrirais pas qu’à cause de moi… — Vous le verrez, mademoiselle. C’est un petit amour. Il est fait pour avoir dans le grand monde les succès les plus distingués. Qu’il me tardait de le voir sortir de ces maudits colléges ! J’y languissais par intérêt pour lui. On croit faire merveille en claquemurant de la sorte ses enfants dans ces écoles, où l’on suppose que l’instruction est excellente et que les mœurs sont à l’abri de toute corruption ! Eh bien ! mademoiselle, c’est une erreur. D’abord, on

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