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Page:Nerciat - Le doctorat impromptu, 1866.djvu/38

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LE DOCTORAT IMPROMPTU

Roqueval, Solange ne fût, à cause de cela, si tourmenté, je fus piquée de l’air que semblait se donner un étourdi de compter d’avance sur assez d’intérêt de ma part pour qu’il se crût en droit de se faire des chances personnelles de ce qui pouvait me concerner. Dans ces dispositions, je fis l’essai d’une manœuvre qui me réussit pourtant assez mal. Je crus, en persifflant le petit boudeur, le réveiller et mettre fin à sa maussaderie ; mais, il avait un assez bon caractère pour me sourire, et me dire même des choses assez agréables, tandis que je le harcelais ; il n’en avait pas moins le cœur gros, et des larmes qu’il ne pouvait retenir s’échappèrent tout à coup avec tant d’abondance, que Cudard les eût infailliblement remarquées, s’il n’eût pas été profondément occupé à dévorer une volaille succulente, unique objet de sa gloutonne attention… Cet accès d’appétit nous épargna ce que le mentor n’aurait pas manqué de dire au sujet des vapeurs de l’élève… Je fus

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