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Page:Nerciat - Le doctorat impromptu, 1866.djvu/54

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LE DOCTORAT IMPROMPTU

par Solange, rappelle ce fanfaron de Goliath que le petit David terrassa du premier coup ?

« Mais laissons ces puérilités. — Tu dois être impatiente de voir comment va se terminer notre singulière argumentation. Puisse, hélas ! le dénoûment ne pas te déplaire, mon cœur. Voici l’instant où, comme souveraine de mes inclinations, tu vas être mortellement offensée ; mais j’aurai mon tour, et tu peux d’avance compter sur le même pardon, que tu ne me refuseras pas sans doute.

« Qui l’eût cru d’un enfant ! Au reste, ce qu’il va faire est moins difficile à l’âge le plus tendre, que ces tours de force d’un esprit prématuré par lesquels mon petit séducteur m’a déterminée enfin à combler ses amoureux désirs.

« Un baiser, de ceux qui signifient tout, qui donnent carte blanche pour tout, mit fin à notre débat sentimental. Tandis que nos bouches étaient collées, nos langues enlacées, des mains