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Page:Nerciat - Le doctorat impromptu, 1866.djvu/61

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LE DOCTORAT IMPROMPTU

ma physionomie que d’avance j’ai décoré son front !… Cependant, Juliette, il faudra bien qu’il soit sorcier s’il devine tout… et je le donnerais en cent… à toi-même, qui sais déjà la bonne moitié de ma galante équipée. En vérité, mon cœur, si je n’avais qu’une turpitude abominable à te raconter, je te ferais grâce du reste de mon aventure, mais quelques détails, selon moi, si bons à savoir, se mêlent à ma propre scène, que, de nouveau, je vais victimer mon amour-propre en faveur de ce goût décidé que je te connus pour toute peinture lascive.

« Après m’être volontairement et bien délicieusement donnée à mon petit séducteur, un retour vers la bégueulerie eût été quelque chose de fort ridicule ; l’éprouver ne m’était pas possible ; le feindre ?… à quoi bon ! Cette plate fausseté m’aurait assez mal réussi sans doute. Heureuse, parfaitement heureuse ; pressant contre mon cœur l’être charmant avec lequel je venais de m’unir ; donnant, recevant mille et