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Page:Nerciat - Le doctorat impromptu, 1866.djvu/87

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LE DOCTORAT IMPROMPTU

moi de trop de ménagements ! Eh bien ! eh bien ! c’est bon, mes braves enfants : M. de Roqueval va tout savoir, et… — Dieux ! que dites-vous, barbare ! interrompit Solange, frappé de la cruelle idée de mon malheur ; et voilà le pauvre petit, les mains jointes, assis sur le lit, mais toujours posté de façon qu’il était fort difficile pour moi d’y rentrer. Au même instant, un serrement de cœur m’avait saisie. Je me serais trouvée mal infailliblement, si des larmes abondantes ne s’étaient fait jour. — Écoutez-moi, dit alors d’un ton assez radouci le redoutable auteur de nos disgrâces ; vous n’avez qu’à me lier la langue. Il faut d’abord vous dire que depuis une demi-heure, je vous vois et vous écoute. Oui, belle demoiselle ; j’étais là[1]…, j’ai tout vu, très-bien vu ; grâce à la complaisance que vous avez eue de laisser cette porte ouverte, j’ai joui complètement du plaisir de

  1. Revoyez la planche de la première lettre.