Page:Nerciat - Les Aphrodites, 1864.djvu/101

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
89
L’ŒIL DU MAÎTRE.


volontiers de lui, quand je suis assez en gaieté pour faire la chouette.

Madame Durut. — Sacrebleu, ma chère cadette, il eût été bien dommage que tu ne fusses pas coquine ! Tu me dégotes, ou le diable m’emporte ! et j’en suis jalouse quelquefois. Mais nous perdons du temps à babiller ; à l’article suivant.

Célestine (d’après le registre). — L’abbé Suçonnet est en retard de trois semaines.

Madame Durut. — Peste ! ne nous endormons pas, il faut se dépêcher de le faire payer. Bientôt ces malheureux calotins n’auront plus que les yeux pour pleurer. Je crains que la dette de celui-ci ne soit fort aventurée.

Célestine. — Je réponds de le soutenir dans le monde avec une certaine aisance, s’il veut s’aboucher avec quatre ou cinq femmes de mes connaissances, très-amateurs d’un service infiniment doux dont il sait parfaitement s’acquitter. Ne t’a-t-il jamais gamahuchée ?

Madame Durut. — Jamais. Ces messieurs ne me voient guère qu’à la volée, à travers le tracas que je me donne pour leurs plai-

8.