révolution se fait avant un an, et Dieu sait
encore !…
La Marquise. — Sais-tu que ton éloquence ébranle furieusement ma résolution ?…
Madame Durut. — Plût à Dieu qu’elle vous fît renoncer tout à fait !
La Marquise. — Il est vrai que je pourrais me repentir d’avoir abandonné mon charmant hôtel,… mes loges,… mes amis…
Madame Durut. — Tout serait sacrifices, et quelles compensations, s’il vous plaît ?
La Marquise. — Mais j’étais donc folle ? Eh bien, je ne pars plus.
Madame Durut. — Touchez là, brave dame, et souvenez-vous qu’un jour vous croirez devoir à cette bonne diablesse de Durut quelques remerciements de vous avoir désabusée…
La Marquise. — Je ne veux pas que ce retour change la moindre chose à la position de Limecœur. Je le garde ; mais tu m’aideras à lui faire prendre patience jusqu’à ce qu’on puisse enfin lui déclarer que nous ne partons pas.