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Page:Nerciat - Les Aphrodites, 1864.djvu/235

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AH ! LE BON BILLET.


ment une trahison qu’après tout l’honnête Limecœur n’a pas méritée. À travers ce rude combat avec elle-même, elle prend son chocolat. Alfonse debout, les yeux fixés à son tour sur des traits divins auxquels il était bien éloigné de s’attendre (car Durut a l’excellente qualité d’aimer à ménager des surprises, elle sait combien elles ajoutent au bonheur), Alfonse s’enflamme à loisir. Une sédition subite qui s’élève dans le pantalon l’oblige enfin à y prendre quelque arrangement qui puisse sauver les apparences. Cette déclaration a été, dès le premier moment, saisie par la marquise, qui en a pris une teinte animée dont l’effet est de la rendre d’une beauté céleste.

La Marquise. — Je souffre de vous voir debout, mon ami, prenez un siége.

Alfonse. — Ah, madame !

La Marquise. — Asseyez-vous…

Alfonse. — Je ne puis ; mon devoir…

La Marquise. — Le premier devoir est d’obéir.

Alfonse. — Madame veut m’éprouver, mais je sais qu’un être de ma sorte…

La Marquise (avec dignité). — Si j’ai mes raisons pour excuser…