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LES APHRODITES


et les déploie, que le voluptueux Culigny cherche cette quintessence du plaisir dont son procédé matériel ne lui fournit que la sensation grossière. Malheur au prêtre vulgaire qui ne sait qu’immoler bêtement sa victime et qui, sous quelque forme qu’il te sacrifie, ô Vénus ! n’a pas toute son âme embrasée de ta divinité[1] !

On passe dans la chapelle, où est préparé un déjeuner auprès duquel est de garde la plus jeune des camillonnes de l’hospice. Cette enfant, très-novice, à qui le temps avait duré, et qui se croyait tout de bon dans une chapelle[2], s’était mise à genoux

  1. Cette dernière période n’a pas laissé d’embarrasser le compositeur. Elle était au crayon à la marge du manuscrit, avec un renvoi : pourtant ce n’est pas une note. D’un autre côté, l’exaltation qu’on y remarque n’est ni du ton, ni à propos. Cette invocation, dans une circonstance aussi burlesque, est-elle sérieuse ? est-elle une plaisanterie ? On s’y perd.
    (Note de l’Éditeur.)
  2. C’est pour l’ordinaire aux Enfants trouvés que madame Durut fait la recrue de petits domestiques des deux sexes. Elle ne paraît jamais ; un cafard, sournois affilié, se charge d’arranger toutes choses. Il répond des petits êtres qu’on abandonne à sa bienfaisante protection. Les enfants, au sortir de cet hôpital, où ce cafard est en grand crédit, sont encore tout imbus de la piété dans laquelle on y élève cette jeunesse. Autres lieux, autres idées. (Note du Censeur.)