Aller au contenu

Page:Nerciat - Les Aphrodites, 1864.djvu/481

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
107
L’AMITIÉ À L’ÉPREUVE.


s’empêcher de dire à mes collines les plus jolies choses du monde, et même de les baiser en soupirant. “ Est-ce là tout le bien que vous leur voulez ? „ lui dis-je en riant sous cape. Le dernier mot venait à peine d’échapper, déjà le comble était mis à la louange. Il reçut de ma part une belle attestation. À la plus prochaine assemblée, il fut remis au scrutin. Il y eut bien encore quelques boules noires, tant les préventions portent malheur, mais madame de l’Enginière[1], madame de Fièremotte, madame de Fraissillon et la petite de Condoux furent nommées commissaires. Chacune lui donna un jour, toutes furent enchantées et visèrent mon attestation avec éloge. Pour lors il fut reçu tout d’une voix ; mais on te déroba la connaissance de cette révision, pour ne pas te faire de la peine. Il se trouve aujourd’hui que ce grand vicaire est à la mode et que nos friandes meurent

  1. Madame de l’Enginière avait tenu parole, comme on voit. Dès qu’elle fut soumise au règlement contre lequel sa hauteur avait d’abord regimbé (voir le premier numéro), on la reçut avec transport, et la voilà déjà chargée des commissions de confiance. Cette belle duchesse avait bien été devant son jour !