de si bonne compagnie, qu’on pourrait enfin
avouer publiquement d’en être. Cependant,
dix-huit ans ! c’est un peu court… Voilà
Fessanze, par exemple, qui en a dix-neuf.
La Durut. — Eh bien ?
Le Prélat. — Z’en appelle à Dardamour : ne serait-ce pas domaze… hein ?
Dardamour. — On pourra, monseigneur, proposer quelque amendement[1], comme deux ou trois ans de plus.
Le Prélat. — Cela me paraît fort saze. Z’irai sans faute ce soir me faire inscrire cez le vicomte pour lui marquer mon estime au suzet de l’important service qu’il rend à la fraternité.
À travers cette presque sérieuse conversation, Sa Grandeur, Fessange et le grand vicaire lui-même ont baissé pavillon. Au premier moment de silence, Fringante, d’un seul baiser, ravive Dardamour. Fessange aussi n’a pas plutôt reçu quelque marque d’intérêt de la part de Célestine, qu’il redevient lui-même fort intéressant. Il n’y a que
- ↑ L’aristocratie se sert au besoin de quelques nouveaux termes et, qui pis est, de quelques-unes des manières de son ennemie mortelle. On pourra s’en repentir.