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QUEL POT-POURRI !
Longpré, mais elle trouvera bon qu’il
tombe, de l’aventure, un millier de guinées
tout au moins dans la poche d’Agathe.
La Comtesse. — Je te les souhaite de toute mon âme, ma chère Durut. En attendant, je veux voisiner avec ce baronet. Est-il d’une figure passable ?
La Durut. — Mieux que cela.
La Comtesse. — Eh bien ! laisse-moi faire. J’entreprends ton homme. Dès ce moment je me constitue sorcière,… je suis… fille naturelle du fameux Saint-Germain[1] et,
Ayant pour mille maux des secrets merveilleux.
Je m’amuse à chercher des simples en ces lieux.
- ↑ Non pas du célèbre réformateur, l’introducteur des
coups de bâton aux soldats (pour obtenir une excellente
discipline militaire, qu’il était si intéressant de subroger
à l’honneur français, afin qu’un jour il pût y avoir une
bonne défection presque totale de l’armée en faveur des
sans-culottes), mais du célèbre adepte, contemporain de
Jésus-Christ, et qui lui avait prédit qu’il finirait mal,
quoique fils de Dieu. Ce grand Saint-Germain a fini lui-même
avec très-peu de lustre dans un petit coin du nord
de l’Allemagne, sans avoir laissé d’élèves ou de sectaires
plus forts que Cagliostro, perpétuel aussi, ressuscitant
les morts, évoquant les ombres, mais qui, s’étant laissé
mettre comme un sot au château de Saint-Ange, y a fini,
dit-on, de sa belle mort, quoiqu’il fût sans contredit
très-digne de mourir autrement.
Les vers cités sont du rôle de Crispin dans les Folies amoureuses de Regnard. (L’Éditeur.)