sible chez les dames, et que chez Célestine
surtout on n’excita jamais impunément.)
Oh ! mais !… mon cher comte, soyez donc
en scène avec moi ; je voulais me fâcher un
peu,… je le devrais sans doute ; mais si vous
me faites de si jolies choses, il n’y aura pas
moyen…
De ce moment, il est décidé que le comte peut pousser à bout l’aventure. Déjà l’humide paupière de Célestine palpite et s’abat sur l’œil languissant ; ses roses s’animent, son sein s’agite… Elle tombe en avant, la bouche sur celle du comte. Celui-ci, à la faveur des jupons retroussés sur son bras, a mis en campagne le grand maître des cérémonies, qui déjà faisant sentir sa douce chaleur aux lèvres du bijou doré, y remplace le doigt précurseur. Célestine est si éloignée de prendre en mauvaise part cette ruse de guerre, que soudain, d’une main aguerrie, elle s’empare du trait menaçant, et, s’en frottant vivement le corail extérieur, elle achève ainsi de se faire pâmer d’aise. Ses baisers deviennent furieux ; elle abandonne le poids de son corps sur le comte, et se plonge en même temps l’ardent boute-joie, sans se faire grâce d’une ligne…