tesse. Celle-ci sent alors très-bien qu’on lui
manque essentiellement par-dessous ce rideau
qui ne sépare plus que les bustes. —
Elle se fâche ? — Non, elle s’y prête. Cette
aubaine ne peut l’étonner que par l’extraordinaire
proportion de ce qui la travaille…
Bientôt une averse des plus solides jouissances
abat le zéphyr dont ses sens n’étaient
qu’émoustillés pendant sa gentille escarmouche.
On pourrait croire que la grosse
faim de l’écureuil est déjà satisfaite. Non
pas : il est, comme on sait, un furieux
mangeur. Le premier morceau, très-fort,
est déjà avalé, sans que la pâmée Zéphirine
se soit doutée de rien ; mais pendant qu’on
recommence, comme il est bon de savoir
quel est le recommandable mortel si libéral
d’une délectable ambroisie, la petite comtesse
écarte le rideau, sans se dégager retourne
son buste vers le vigoureux acteur,
avec toute la souplesse d’une taille mignonne,
et voit… un gros réjoui, montrant
par son sourire un râtelier égal, d’un blanc
éblouissant ; une face vermeille à barbe
bleue… dardant de ses grands yeux noirs
les éclairs de la luxure et de la vigueur.
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LES APHRODITES